Section 122

Le quinzième jour du quatrième mois de l’année 1894, je me trouvais en jeûne et en prière devant le Seigneur et ainsi que me le commanda l’Esprit, je m’élevai de ma prière et j’écrivis :

C’est ainsi que parle l’Esprit aux anciens et à l’Église :

1

A. Mes serviteurs ont été durs les uns envers les autres ; et certains d’entre eux n’ont pas été assez disposés à écouter ceux dont le devoir est d’enseigner les révélations que mon Église a reçue auparavant.

B. La mauvaise entente et la confusion règneront parmi les membres de mon Église, jusqu’à ce que mon peuple entende et considère ceux qui ont été mis dans l’Église pour enseigner les révélations.

2

A. Le fardeau du soin de l’Église est imposé à celui qui est appelé à présider la grande -prêtrise de l’Église et à ceux qui sont appelés pour devenir ses conseillers ;

B. et ils enseigneront selon l’esprit de sagesse et de compréhension et comme la révélation le leur commandera de temps en temps.

3

A. Le devoir des Douze est de prêcher l’évangile et d’en administrer les sacrements comme le commandent les Écritures que vous avez reçues.

B. Ils sont appelés et désignés pour ce devoir ; ils voyageront et prêcheront selon les directives et les conseils de la Présidence.

4

A. Je ne désire pas encore que le Conseil de la Présidence et le Conseil des Douze apôtres soient remplis, pour des raisons que vous verrez et que vous connaîtrez en temps voulu.

B. Mon serviteur David H. Smith est toujours entre mes mains et j’agirai selon ma volonté lorsque le temps sera venu de l’accomplir. Ne soyez pas troublés et ne vous inquiétez pas à ce sujet car mon œuvre en tirera avantage à la fin.

5

A. Lorsque j’ai dit à mes apôtres : “Les Douze prendront des dispositions en accord avec l’Évêque pour l’administration de la loi de la dîme ; et que devant Dieu, ils veillent à ce que les moyens temporels ainsi obtenus soient vraiment utilisés pour les fins de l’Église et qu’ils ne deviennent pas un instrument de pouvoir entre les mains d’un seul, qui s’en servirait pour opprimer les autres, ni pour l’élévation de quiconque” ;

B. celui que j’avais appelé à la présidence de l’Église ne s’était pas encore imposé au troupeau dispersé ; et j’ai ordonné au conseil, qui est la seconde autorité pour les questions spirituelles, que ceux qui sont dispersés et que ceux que l’on a fait souffrir reçoivent l’assurance que je ne supporterai pas que celui que j’ai appelé trahisse la confiance des fidèles, ni qu’il dilapide les deniers du trésor pour ses propres besoins.

C. Et parce que la loi de la dîme a été peu comprise et ne serait pas observée, à moins qu’elle ne soit enseignée et mise en vigueur par les préceptes des principaux missionnaires de l’Église.

D. Il ne s’agissait pas alors et maintenant non plus, de les accabler de la charge de veiller aux dépenses des deniers du trésor ou d’administrer les biens de l’Église ;

E. à l’exception de certains moments où il pourrait être nécessaire de le faire dans un conseil avec la Présidence, le Grand Conseil en cas d’urgence, l’Épiscopat, les évêques ou les agents de l’évêque au loin ou les conférences ; et conformément à l’accord conclu à ce sujet.

F. Quelle que soit la charge dont le Conseil a pu se croire investi sous ce rapport, il en est maintenant dégagé car la fin qui lui était proposé a été réalisée ;

G. à moins que le Conseil ne découvre que des abus ont été commis dans l’administration des affaires temporelles, ils procèderont immédiatement à une enquête et à une vérification par l’intermédiaire des officiers désignés à cet effet par l’Église et ils redresseront le mal et épargneront tout préjudice à l’Église.

6

A. Et l’Esprit vous dit encore que “pour le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour” ;

B. c’est pourquoi la loi donnée à l’Église dans la section quarante-deux, concernant la signification de certaines parties qui a entraînée tant de controverses, est telle qu’elle aurait pu être donnée aujourd’hui ;

C. et l’Évêque et ses conseillers et le Grand Conseil et l’Évêque et son conseil, le magasin et le temple et le salut de mon peuple sont maintenant à mes yeux comme ils étaient en ce jour où j’ai donné la révélation ;

D. toutefois cette partie du commandement qui a fait un devoir au Grand Conseil d’aider à prendre soin des pauvres et des nécessiteux de l’Église, ne se proposait pas de placer le Grand Conseil au dessus de l’Évêque, dans l’administration des affaires de son office et de sa vocation,

E. à moins qu’ils ne le fassent en tant que conseils offerts et de telle sorte que nul, parmi les pauvres et les nécessiteux, ne soit négligé ;

F. il ne s’agissait pas non plus que le Grand Conseil dicte sa volonté quand il est question d’acheter des terres, de construire des maisons de culte, d’édifier la nouvelle Jérusalem et de rassembler mon peuple,

G. ce qui précède étant de la compétence de la Présidence, des Douze en tant que Conseil, des conseils et d’autres officiers des branches ou des pieux où les maisons de culte seront construites, des conférences et de l’assemblée générale de l’Église et des directives révélées par le Seigneur.

H. Le Grand Conseil ne pourrait pas, en toute justice, imposer sa volonté à l’Évêque au sujet de ces questions, puis le faire passer en jugement, le condamner et le punir s’il désobéit.

7

A. L’œuvre à accomplir maintenant, par les conseils missionnaires de l’Église, s’est tellement accrue et a pris tant d’importance – le champ est déjà tellement mûr pour la moisson et le besoin d’ouvriers est si grand – que les Douze et les Soixante-Dix sous leur direction, de concert avec les grands -prêtres et les anciens qui peuvent voyager et prêcher comme des missionnaires, seront libres de veiller sur leur ministère qui consiste à propager l’évangile,

B. laissant les branches et les districts où l’organisation est confiée, dans la mesure du possible, aux soins et à l’administration des ministres résidents, des grands – prêtres, des anciens, des prêtres, des instructeurs et des diacres ;

C. libérant ainsi ces autorités spirituelles et les laissant libres de propager la parole dans les champs nouveaux qui s’ouvrent tout grand devant eux ;

D. en accomplissant cette œuvre, s’ils veulent bien écouter les conseils, dit l’Esprit, ils se sentiront en paix et leur esprit aura une force surpassant celle qu’ils ont ressentie dans le passé.

8

A. Cette partie de la loi qui dit : « Les Douze ont également le devoir d’ordonner et de veiller sur tous les autres officiers de l’Église », doit être interprétée en tenant compte de la révélation qui l’a précédée, selon son contexte et selon ce qui suit dans le livre ;

B. Et quand ces officiers sont ordonnés et établis dans leur ministère, au sein de l’Église, il faut les laisser administrer les choses pour lesquelles ils ont été ordonnés, étant responsables des affaires pour lesquelles ils ont été appelés et désignés pour présider ;

C. les Douze et les Soixante-Dix administrent ainsi en tant que ceux qui poursuivent l’œuvre de prédication en faisant entendre la voix d’avertissement, qui baptisent, organisent et établissent l’ordre et étendent leur ministère à d’autres domaines, jusqu’à ce que le monde soit averti.

D. C’est la volonté de Dieu qu’ils agissent ainsi : Oui, en vérité, dit l’Esprit, s’ils entreprennent ce travail dès maintenant en laissant aux ministres résidents, sous la Présidence de l’Église, la charge et le soin des districts organisés ou des conférences ;

E. en observant la loi qui a déjà été donnée pour ordonner et établir les grands- prêtres et les anciens, pour présider les branches importantes et les districts, ainsi que les évangélistes, ces officiers établis dans l’Église accompliront alors une œuvre utile et celui qui a donné la loi sera honoré ;

F. les divergences entre les conseils seront aplanies, la confiance sera rétablie et la paix et la bonne volonté seront parmi le peuple comme une fontaine bienfaisante.

9

A. Les conseils auront la préséance suivante en matière d’autorité : la Présidence, les Douze, les Soixante-Dix dans toutes les réunions et les rassemblements des membres, là où aucune organisation antérieure n’a encore été établie.

B. Là où une organisation a été constituée et des officiers ordonnés et établis, les ministres résidents dans l’ordre suivant : grands – prêtres, anciens, prêtres, instructeurs et diacres ;

C. les charges correspondantes sont : dans la Présidence, le Président et ses conseillers ; dans la seconde présidence, les Douze ; dans le travail missionnaire, tout d’abord les Douze ensuite les Soixante-Dix, dans le ministère résident, la Présidence, en second lieu les grands – prêtres, en troisième lieu les anciens, ensuite les prêtres, les instructeurs et les diacres dans cet ordre.

10

A. Si l’Église devait connaître le désordre ou si une certaine partie de l’Église connaissait le désordre, il appartiendrait à chacun ou à tous les conseils de l’Église de prendre des mesures pour porter remède à cet état de chose en suivant les conseils et la direction de la Présidence, des Douze, des Soixante-Dix et d’un conseil de grands -prêtres en cas d’urgence ;

B. dans le cas où la Présidence transgresserai la loi, l’Évêque et son conseil de grands -prêtres comme la loi l’ordonne ; et dans le cas où l’Évêque et ses conseillers, s’ils sont grands – prêtres, transgresseraient la loi, la Présidence et le Grand Conseil.

C. Les Écritures et les articles et alliances se rapportant à l’Église, ainsi que les règles adoptées par l’Église, constitueront la procédure à appliquer.

11

L’Esprit dit encore : Il est sage que la Présidence et les Douze, réunis en conseil, fassent les affectations qui seront nécessaires pour satisfaire aux besoins dans des régions qui n’auront pas été désignés dans les affectations faites par la Présidence et recommandées aux Douze et qu’ils pourront approuver.

12

A. L’Esprit dit encore : Étant donné que Lamoni, en Iowa, a été choisie par l’Église, selon la loi du pays, comme siège de l’Église, il est sage et il convient que cette ville soit considérée et reconnue par la conférence, comme siège de la Présidence de l’Église et qu’en temps utile elle soit établie comme un pieu.

B. Entre temps, le district peut être laissé aux soins de l’organisation locale du district placée sous la direction de la Présidence, nul parmi les missionnaires n’étant désigné pour cette charge pendant l’année de la conférence ou plus longtemps, le cas échéant.

13

A. L’esprit dit encore : Les Douze resteront à Lamoni et continueront à siéger en conseil avec la Présidence et l’Évêque et ses conseillers, si possible : ils resteront assez longtemps après l’ajournement de la conférence pour se concerter et se mettre d’accord sur les choses de la loi et les affaires générales de l’Église,

B. pour qu’il ne reste aucune raison de méfiance, de soupçons et de dissension lorsque les conseillers voyageurs se séparent pour rejoindre leur champ d’activité ;

C. et si ces officiers délibèrent entre eux dans un esprit de modération et de longanimité mutuelle et de concession, ils comprendront plus parfaitement ma loi et ils parviendront à une unité de sentiment et de dessein.

D. C’est la volonté de votre Seigneur et de votre Dieu que cette tâche soit accomplie. Elle aurait dû l’être plus tôt mais l’adversaire a semé des obstacles car il désire empêcher le succès de mon œuvre sur la terre.

14

Pour la même raison qu’il ne me convient pas que les conseils de la Première Présidence et des Douze, qui sont des apôtres et des grands prêtres, soient complétés, il ne me convient pas, non plus, qu’un patriarche de l’Église soit désigné et nommé.

15

Mon serviteur Thomas W. Smith est entre mes mains et son apostolat sera prolongé pendant une saison ; s’il récupère ses forces, il reprendra le travail ; si je l’appelle à moi, un autre sera nommé à sa place quand le conseil sera complété.

16

A. Et maintenant, je vous le dis, à vous les anciens, mes apôtres et grands -prêtres de mon Église : Poursuivez le ministère auquel vous avez été appelés ; et si vous ne pouvez vous entendre entièrement sur tous les points de la loi, soyez patients et ne vous heurtez pas ; travaillez ensemble dans la mesure où vous serez d’accord sans vous agiter, sans confusion et sans rancune.

B. Vous êtes égaux par la valeur de votre position et de votre place dans le travail de l’Église ; et si par honneur vous usez de prévenances réciproques, vous ne lutterez pas pour des préséances ou pour une place dans les devoirs ou les privilèges et vous serez bénis par moi.

17

A. Oui, en vérité, c’est ainsi que le Seigneur parle aux anciens de l’Église : Poursuivez dans la constance et dans la foi.

B. Que rien ne vous sépare les uns des autres ni de l’œuvre pour laquelle vous avez été appelés et je resterai avec vous par mon Esprit et par la manifestation de ma puissance jusqu’à la fin. Amen.

Joseph Smith